Ce 15 avril, la direction de Genysis Consult, centre d’appel bruxellois, a mis la clé sous le paillasson, laissant sur le carreau ses 50 employés.
Sans salaire ni documents sociaux (et donc sans possibilité de s’inscrire au chômage), il leur reste à aller demander l’aide du CPAS !
Nous dénonçons ces pratiques de plus en plus courantes dans le secteur des centres d’appel, telles que
- Le recours systématique au licenciement pour faute grave, afin d’éviter le paiement d’indemnités
- Les licenciements abusifs
- La résistance à la présence syndicale
- Les manipulations du salaire : paiement à la commission, concours et incentives en tout genre qui mettent les travailleurs en concurrence, etc.
- Les méthodes de gestion du personnel nous renvoient aux pires heures du taylorisme : contrôle permanent, hiérarchie tatillonne, infantilisation des travailleurs, etc. provoquent une grande démotivation et un taux d’absentéisme élevé.
Les conditions de travail du secteur sont soumises à une pression permanente par le développement de l’outsourcing, lequel fait du salaire et des conditions de travail la principale (si pas la seule) variable concurrentielle entre les call-centers.
Il est grand temps de mettre de l’ordre dans ce secteur, qui est souvent la porte d’entrée vers une première expérience professionnelle.
Le monde politique (dont les rares interventions visent le temps d’attente des consommateurs) et les grands clients donneurs d’ordre (Belgacom, Electrabel, Mobistar, Voo, etc.) ne peuvent rester insensibles aux énormes dégâts sociaux auxquels nous assistons aujourd’hui.
Distribution de tract devant le siège de Genysis, Avenue Marnix 17, à 1000 Bruxelles, ce vendredi 6 mai de 8.30h à 9.30h.
Voici les liens vers le sujet que nous avons eu au JT de ce vendredi 13h00 :
Lien vers la vidéo
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jeudi 5 mai 2011
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